Rün Von Pickle, dit Frérot

Âge : 38 ans
Lieu de naissance : Kharanos, Dun Morogh
Fils unique
Connaissances particulières : fin herboriste, fabricant d’huiles et élixirs, il apprit également les bases du premier secours, et est un fervent adepte de l’église de la Sainte Lumière.
Tempérament : homme de bien, il cherche constamment à venir en aide à son prochain, mais parfois à outrance, l’amenant à entretenir une forme de dépendance chez les personnes aidées. Il manque la plupart du temps de discernement dans ses interventions.
       Apparence: A l'instar de nombreux nains de son clan, Frérot arbore une magnifique barbe rousse, ainsi qu'une chevelure rousse qui illumine son visage à la peau plutôt pâle. Il se rase le haut crâne pour, dit-il, être plus proche de la Lumière divine, mais se laisse une belle épaisseur de cheveux pour protéger ses oreilles et sa nuque du froid et des réverbérations du soleil sur la neige. Cela lui donne l'apparence d'un nain plus âgé qu'il ne l'est. Pas particulièrement trapu pour un nain, il porte généralement des vêtements souples qu'il trouve plus confortables pour prier et méditer.

 Rün Von Pickle, surnommé depuis son plus jeune âge Frérot, est un nain des plus communs, ayant grandi dans la sublime vallée enneigée de Dun Morogh. Il n'a presque aucun souvenir de sa vie avant ses 12-13 ans. Mais cela n'a rien d'extraordinaire pour un nain qui, comme tout le monde le sait, vit plus longtemps que ses lointains cousins les humains, et pour qui la maturation du système mémoriel stocké dans son lobe temporal est plus lente que chez ces derniers. Ainsi, il ne se souvient pas de sa vie au cœur du village de Kharanos, où son père, Kargrh Von Pickle, prêchait la bonne parole en tenant le rôle de Grand Prêtre de l'église de la Sainte Lumière. Cela impliquait une lourde responsabilité, car il était un des membres les plus éminents du clergé de la vallée, l'église de Kharanos étant la plus importante de tout Dun Morogh (celle de Forgefer excepté, bien entendu). Quoiqu'il en soit, Frérot ne se souvient que des brefs témoignages que son père et sa mère ont bien voulu concéder à ses innombrables questions quant à la vie dans un village densément peuplé. Car oui, Frérot grandit dans une maison troglodyte, creusée par son père lui-même, à l'écart du village, au sein de la colline séparant le lac de Brasse-tout de la route principale tracée entre Kharanos et l'antique cité de Forgefer. Kharanos était donc pour lui un village dense, aussi comique que cela puisse paraître. Bien que la curiosité d'une vie plus citadine lui chatouillait gentillement les neurones, il reconnaissait que ce n'était pas désagréable de conclure ses journées en regardant tous les soirs le coucher du soleil sur les monts enneigés qui surplombait le lac, tout en profitant du doux murmure du vent dans les arbres environnant. Finalement cette vie en pleine nature lui convenait parfaitement.

La vie dans la nature, accompagnée des prières de ses parents, des chants psalmiques de son père pendant son travail, de la beauté des lieux, et du mélodieux chant de la rivière se jetant dans le lac, a certainement fortement influencée Frérot dans son choix de vie, à savoir devenir prêtre au sein de l'église de la Sainte Lumière. Aucun environnement ne peut être plus propice à recevoir l'Amour de la Lumière que celui-ci. Les différents témoignages glanées lors de ses pérégrinations à travers la vallée concernant la parfaite implication de son père dans son rôle de Grand Prêtre jouent certainement un rôle également. C'est simple, où qu'il ait pu aller, ce n’était que des torrents d'éloges à l'égard de son père qui affluaient des bouches des personnes rencontrées. « Ah, tu es le fils du Grand Prêtre Kargrh ? Quel saint homme. Jamais nous n'avons rencontré d'aussi bonne personne que lui », « Tu salueras bien bas ton père jeune-homme. La sainte Lumière ne nous a jamais plus gratifiée d’un Grand Prêtre tel que lui »... C'est d'ailleurs étonnant qu'à l'aube des 13 ans de Frérot, Kargrh décida d'abandonner sa place au sein de l'église, et prit la décision de s'installer avec sa famille dans ce troglodyte qu'il a mis un an et demi à creuser. Depuis, ils ne vécurent plus que de manière quasi-autonome grâce aux produits de la chasse, de la pêche, et de la cueillette. Très rares étaient les fois où Kargrh retournait à Kharanos pour troquer du bois ou des peaux contre de la bière, des bougies ou du tissu. En général, c’était Frérot qui était chargé de s’y rendre. C’est à se demander si Kargrh n’était pas devenu allergique aux relations humaines, ou plutôt aux relations naines.

Revenons à Frérot. Au cours de son adolescence, il se sentit rapidement investi d'une mission divine, et décida tout naturellement de se tourner vers l'église de la Sainte Lumière. Il suivi un parcours classique, et devint prêtre honoraire après des études qui durèrent 15 ans. Celles-ci étaient composées des études des saintes écritures, d'apprentissage des rites et des cultes au sein des différentes églises de la contrée, d'interventions caritatives auprès des nains les plus démunis, d'un cursus en méditation afin d'entrer en plein communion avec la Lumière divine, de cours de calligraphie sacrée et d’expression iconique (sous forme de tableaux et de prières), et de nombreuses retraites (allant de la retraite silencieuse, au jeune alimentaire prolongé). Nous ne pouvons pas dire que Frérot était véritablement un bon élève. Il était en réalité plutôt un élève moyen, car souvent dissipé. Cependant, sa ténacité, son amour pour la Lumière, et son implication sans faille dans l'aide et le conseil à la communauté lui ont permis de conclure cette longue formation de prêtre honorablement.

Parallèlement à ces études, Kargrh transmit ses connaissances végétales à Frérot, qui a toujours prit plaisir à partir glaner les différentes plantes pour en faire diverses tisanes, décoctions, teinture-mères, huiles et tout ce qu'on peut faire à partir de plantes séchées. Ces produits de la nature ainsi transformés ont pu servir tant à la famille qu’aux nains des environs, en qualité de soins et d’aides diverses.

Aujourd'hui, Frérot est enfin diplômé de l'église, et peut non seulement se vanter d'être officiellement prêtre, mais il est surtout fier d’avoir su maitriser la troisième vertu enseignée par l’église de la Sainte Lumière, à savoir la Compassion. Cependant, tandis qu'il devait se présenter aux plus hauts dignitaires de l'église dans la capitale humaine Hurlevent afin d'obtenir son affectation dans la paroisse qui lui serait destiné (et, espérait-il, le plus près possible de Dun Morogh, si ce n'est dans la vallée même), son supérieur hiérarchique, Maître Khalder, vint le trouver pour lui proposer de façon assez ferme, de participer à une nouvelle initiative de l'église. L’objectif de cette initiative serait de fonder un nouvel Ordre itinérant, qui s’occuperait de trouver toutes personnes nécessitant aide et secours à travers le monde, tout en profitant de cette occasion pour prêcher la bonne parole et convertir les non-croyants, en commençant par les territoires nains. On lui laisserait même l'honneur d'en définir le nom et les principes directeurs. Maître Khalder proposa ainsi à Frérot de partir rendre service à la communauté, et de revenir lorsqu'il aura suffisamment mûrit les règles de ce nouvel ordre, et qu'il sentira que la Lumière se sera faites suffisamment intense en lui pour former des futurs adeptes. Afin de l'aider à démarrer dans cette démarche, maître Khalder lui conseilla de se rendre aux quatre coins de Dun Morogh afin de relever les doléances principales de la population, puis de se diriger vers le Loch Modan. C'est à contre-coeur que Frérot accepta, il se croyait d'avantage fait pour une vie sédentaire, mais rien ne pouvait le détourner de la vie que la Lumière avait choisie pour lui.